Réforme du financement des formations pour la création et la reprise d’entreprise : ce qui change en 2025

Création d'entreprise

Le budget adopté le 5 février 2025 apporte des modifications majeures au financement des formations destinées aux créateurs et repreneurs d’entreprise. Ces ajustements visent à rationaliser l’utilisation des fonds publics tout en renforçant la qualité des parcours de formation.

Fin de l’éligibilité automatique des formations ACRE au CPF

Jusqu’à présent, les formations dédiées à l’entrepreneuriat bénéficiaient automatiquement d’un financement via le Compte Personnel de Formation (CPF). Toutefois, des abus ont été constatés, notamment avec des formations non certifiantes profitant de ce dispositif. En conséquence, le gouvernement a décidé de supprimer cette éligibilité de droit.

Désormais, seules les formations inscrites au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ou au Répertoire Spécifique pourront être financées par le CPF. Cette mesure vise à garantir un meilleur contrôle des financements et à générer une économie estimée à plus de 60 millions d’euros par an.

Nous avions anticipé cette orientation en accompagnant notre client Chambre d’Agriculture France à élaborer et déposer une certification « Création ou reprise d’une entreprise agricole» en 2020.

Suppression du crédit d’impôt pour la formation des dirigeants

Le crédit d’impôt permettant aux chefs d’entreprise de compenser le temps consacré à leur formation ne sera pas reconduit en 2025. Ce dispositif, en place depuis 2006, a pris fin au 31 décembre 2024. Les dirigeants souhaitant se former devront donc financer leurs parcours sans bénéficier de cet avantage fiscal.

Réduction des financements alloués à France Compétences

France Compétences, l’organisme en charge de la régulation des financements de la formation professionnelle, voit son budget réduit de 500 millions d’euros en 2025. Malgré cette diminution, l’organisme prévoit d’équilibrer ses comptes grâce à une hausse des contributions des entreprises. Certaines aides pourraient être impactées, mais le financement du Conseil en Évolution Professionnelle (CEP) devrait être renforcé.

Ces nouvelles orientations marquent un tournant dans le financement des formations à l’entrepreneuriat, avec une volonté affirmée de privilégier les parcours certifiants et de mieux encadrer les fonds publics. Les futurs entrepreneurs devront désormais s’assurer que leurs formations répondent aux critères de certification pour bénéficier des dispositifs d’aide.